Verbindingen / Jonctions 3

Verbindingen / Jonctions 3

02-12/05/1999
Critique théorique des conséquences de l’usage de ces technologies de l’information et concrétisée par des oeuvres produites dans ces langages naissants. Ces démarches passent par l’interrogation des anciennes formes de contestation dont elles sont issues, et par l’analyse de leurs ambiguités et des raisons de leurs echecs.

Ce que l’on appelle les Nouveaux Médias est en voie de légitimation dans le champ artistique. Les musées s’interrogent sur la façon d’intégrer les initiatives de réseaux dans leurs murs, les galeries essaient de fixer un cadre pour distribuer et vendre la vidéo.En un mot, les médiums digitaux sortent de la confidentialité, de l’espace privé pour imposer leur présence jusque dans des expositions-mammouths.Cette évolution est parallèle à celle du monde de la technologie de la communication.Les entreprises investissent la toile, voyant en elle une vitrine propice à la consolidation et à l’édification de leur image publique. Les journaux imprimés dédoublent leur parution d’une version électronique et les quotidiens les plus respectables accueillent dans leurs pages des rubriques internet et multiplient les carnets multimédias.Tout se met en place, dans le monde de la communication comme dans le monde de l’art pour utiliser le potentiel des nouvelles technologies dans le but de renforcer et d’étendre les pouvoirs de ce que Guy Debord appelait le "spectaculaire intégré ":

"L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi: plus il contemple, moins il vit; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L’extériorité du spectacle par rapport à l’homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représente.C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part , car le spectacle est partout. "

Face à cette évolution, des artistes, des cinéastes, des théoriciens ressentent le besoin de réagir de manière énergique et d’élaborer une double critique: une critique théorique des conséquences de l’usage de ces technologies de l’information et une critique concrétisée par des oeuvres produites dans ces langages naissants. Ces démarches passent par l’interrogation des anciennes formes de contestation dont elles sont issues, et par l’analyse de leurs ambiguités et des raisons de leurs echecs. C’est à la force et au dynamisme de ces questionnements que Verbindingen -Jonctions 3 entendit donner une visibilité.

Ce festival fut aussi l’occasion de mettre en évidence que dans d’autres pratiques, des questions du même ordre sont travaillées.C’est ainsi qu’un écrivain de polar viendra lire son texte dans une salle de cinéma, qu’un musicien acousmaticien utilisera l’image de John Wayne dans sa performance, qu’un cinéaste remet en jeu son écriture par l’usage de la DV, ou qu’un universitaire décriptera un site qui diffuse des remakes de La Guerre des Etoiles.

Verbindingen-Jonctions 3 proposa a aux spectateurs de naviguer entre des soirées qui mêleront musique, conférence et vidéos ou films , une programmation de films et vidéos au cinéma Nova et au Musée du Cinéma, et des installations accompagnées d’une vaste zone de consultation (CDROMthèque, vidéothèque...) à la Fondation pour l’Architecture.

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Verbindingen / Jonctions 3 - Constant
Project:

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Critique théorique des conséquences de l’usage de ces technologies de l’information et concrétisée par des oeuvres produites dans ces langages naissants. Ces démarches passent par l’interrogation des anciennes formes de contestation dont elles sont issues, et par l’analyse de leurs ambiguités et des raisons de leurs echecs.

Ce que l’on appelle les Nouveaux Médias est en voie de légitimation dans le champ artistique. Les musées s’interrogent sur la façon d’intégrer les initiatives de réseaux dans leurs murs, les galeries essaient de fixer un cadre pour distribuer et vendre la vidéo.En un mot, les médiums digitaux sortent de la confidentialité, de l’espace privé pour imposer leur présence jusque dans des expositions-mammouths.Cette évolution est parallèle à celle du monde de la technologie de la communication.Les entreprises investissent la toile, voyant en elle une vitrine propice à la consolidation et à l’édification de leur image publique. Les journaux imprimés dédoublent leur parution d’une version électronique et les quotidiens les plus respectables accueillent dans leurs pages des rubriques internet et multiplient les carnets multimédias.Tout se met en place, dans le monde de la communication comme dans le monde de l’art pour utiliser le potentiel des nouvelles technologies dans le but de renforcer et d’étendre les pouvoirs de ce que Guy Debord appelait le "spectaculaire intégré ":

"L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi: plus il contemple, moins il vit; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L’extériorité du spectacle par rapport à l’homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représente.C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part , car le spectacle est partout. "

Face à cette évolution, des artistes, des cinéastes, des théoriciens ressentent le besoin de réagir de manière énergique et d’élaborer une double critique: une critique théorique des conséquences de l’usage de ces technologies de l’information et une critique concrétisée par des oeuvres produites dans ces langages naissants. Ces démarches passent par l’interrogation des anciennes formes de contestation dont elles sont issues, et par l’analyse de leurs ambiguités et des raisons de leurs echecs. C’est à la force et au dynamisme de ces questionnements que Verbindingen -Jonctions 3 entendit donner une visibilité.

Ce festival fut aussi l’occasion de mettre en évidence que dans d’autres pratiques, des questions du même ordre sont travaillées.C’est ainsi qu’un écrivain de polar viendra lire son texte dans une salle de cinéma, qu’un musicien acousmaticien utilisera l’image de John Wayne dans sa performance, qu’un cinéaste remet en jeu son écriture par l’usage de la DV, ou qu’un universitaire décriptera un site qui diffuse des remakes de La Guerre des Etoiles.

Verbindingen-Jonctions 3 proposa a aux spectateurs de naviguer entre des soirées qui mêleront musique, conférence et vidéos ou films , une programmation de films et vidéos au cinéma Nova et au Musée du Cinéma, et des installations accompagnées d’une vaste zone de consultation (CDROMthèque, vidéothèque...) à la Fondation pour l’Architecture.

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02-12/05/1999
Critique théorique des conséquences de l’usage de ces technologies de l’information et concrétisée par des oeuvres produites dans ces langages naissants. Ces démarches passent par l’interrogation des anciennes formes de contestation dont elles sont issues, et par l’analyse de leurs ambiguités et des raisons de leurs echecs.

Ce que l’on appelle les Nouveaux Médias est en voie de légitimation dans le champ artistique. Les musées s’interrogent sur la façon d’intégrer les initiatives de réseaux dans leurs murs, les galeries essaient de fixer un cadre pour distribuer et vendre la vidéo.En un mot, les médiums digitaux sortent de la confidentialité, de l’espace privé pour imposer leur présence jusque dans des expositions-mammouths.Cette évolution est parallèle à celle du monde de la technologie de la communication.Les entreprises investissent la toile, voyant en elle une vitrine propice à la consolidation et à l’édification de leur image publique. Les journaux imprimés dédoublent leur parution d’une version électronique et les quotidiens les plus respectables accueillent dans leurs pages des rubriques internet et multiplient les carnets multimédias.Tout se met en place, dans le monde de la communication comme dans le monde de l’art pour utiliser le potentiel des nouvelles technologies dans le but de renforcer et d’étendre les pouvoirs de ce que Guy Debord appelait le "spectaculaire intégré ":

"L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi: plus il contemple, moins il vit; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L’extériorité du spectacle par rapport à l’homme agissant apparaît en ce que ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représente.C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part , car le spectacle est partout. "

Face à cette évolution, des artistes, des cinéastes, des théoriciens ressentent le besoin de réagir de manière énergique et d’élaborer une double critique: une critique théorique des conséquences de l’usage de ces technologies de l’information et une critique concrétisée par des oeuvres produites dans ces langages naissants. Ces démarches passent par l’interrogation des anciennes formes de contestation dont elles sont issues, et par l’analyse de leurs ambiguités et des raisons de leurs echecs. C’est à la force et au dynamisme de ces questionnements que Verbindingen -Jonctions 3 entendit donner une visibilité.

Ce festival fut aussi l’occasion de mettre en évidence que dans d’autres pratiques, des questions du même ordre sont travaillées.C’est ainsi qu’un écrivain de polar viendra lire son texte dans une salle de cinéma, qu’un musicien acousmaticien utilisera l’image de John Wayne dans sa performance, qu’un cinéaste remet en jeu son écriture par l’usage de la DV, ou qu’un universitaire décriptera un site qui diffuse des remakes de La Guerre des Etoiles.

Verbindingen-Jonctions 3 proposa a aux spectateurs de naviguer entre des soirées qui mêleront musique, conférence et vidéos ou films , une programmation de films et vidéos au cinéma Nova et au Musée du Cinéma, et des installations accompagnées d’une vaste zone de consultation (CDROMthèque, vidéothèque...) à la Fondation pour l’Architecture.

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